Loi transition énergétique: schizophrénie à propos de l’empreinte des EnR… (Titre IV)

12 fois plus de cuivre dans une éolienne que dans une centrale nucléaire, etc… alors faisons appliquer cette loi :

Extrait du « TITRE IV » transmis au sénat :

LUTTER CONTRE LES GASPILLAGES ET PROMOUVOIR L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE :
DE LA CONCEPTION DES PRODUITS À LEUR RECYCLAGE

Article 19
5° La transition vers une économie circulaire.
I ter (nouveau). – Après le même article L. 110-1, il est inséré un article L. 110-1-1 ainsi rédigé :
Art. L. 110-1-1. – La transition vers une économie circulaire appelle une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, en priorité, un réemploi et une réutilisation et, à défaut, un recyclage des déchets, des matières premières secondaires et des produits. La promotion de l’écologie industrielle et de la conception écologique des produits, l’allongement de la durée du cycle de vie des produits, la prévention des déchets, des polluants et des substances toxiques, le traitement des déchets en respectant la hiérarchie des modes de traitement, la coopération entre acteurs économiques à l’échelle territoriale pertinente et le développement des valeurs d’usage et de partage et de l’information sur leurs coûts écologique, économique et social contribuent à cette nouvelle prospérité.

Conclusion : Tout à fait d’accord avec cet article L.110-1-1.

Cependant il condamne les éoliennes et les panneaux photovoltaïques.

En effet, dans une éolienne terrestre qui produit pendant 20 % du temps, l’équivalent de sa pleine puissance, il faut dimensionner la partie électrique pour la puissance maximum. Donc, si on la compare à la machine électrique d’un groupe turbo-alternateur de centrale thermique ou nucléaire qui produit pendant 80 % du temps l’équivalent de sa pleine puissance, l’éolienne a énergie produite identique sur l’année va immobiliser 4 fois plus de cuivre. Mais dans un groupe turbo-alternateur, le refroidissement direct du cuivre permet des densités de courant électrique 2 fois supérieures. L’éolienne immobilise donc pour son générateur électrique 8 fois plus de cuivre. Mais ce n’est pas tout, les éoliennes modernes produisent un courant électrique à tension régulée mais à fréquence et intensité variables. Ce courant électrique ne peut donc pas être injecté sur le réseau électrique. Il faut le redresser et ensuite l’onduler d’où une nouvelle immobilisation de cuivre. Au total et pour les machines performantes, il faut compter sur 12 fois plus de cuivre dans une éolienne terrestre que dans un groupe turbo-alternateur produisant la même énergie électrique annuelle.
Or le cuivre est un métal rare, donc cher et ceci d’autant plus que la qualité exigée est très élevée. Son extraction et sa purification font intervenir des process très polluants.

Les aimants permanents demandent des alliages contenant des terres rares de la famille des lanthanides. Eux aussi sont très onéreux et nécessitent des process de purification très polluants. Ils sont pour la plupart d’entre eux importés de Chine.

Puis il faut raccorder au réseau électrique une machine qui ne produira sa pleine puissance que 20 % du temps. Il faut cependant que le raccordement soit dimensionné pour la pointe de puissance. Par rapport à un groupe turbo-alternateur produisant la même énergie annuelle, il faut immobiliser des câbles qui contiennent 4 fois plus d’aluminium. Métal également difficile à extraire par des process polluants.

Enfin, ces machines ne peuvent pas, par construction, participer aux services exigés par le système électrique c’est-à-dire, le réglage de la fréquence et de la tension.

S’agissant des panneaux photovoltaïques tous importés de Chine, ils ont un contenu en carbone plus important que le carbone qu’ils permettront d’éviter pendant leur cycle de vie. (NDLR: en France)

En revanche cet article justifie pleinement le choix responsable fait par la France sur la fermeture du cycle du combustible nucléaire. En effet, le retraitement permet de récupérer les matériaux fissiles comme le plutonium et l’uranium 235 de retraitement. Il permet également de trier les déchets et de les classer en fonction du risque qu’ils feraient courir s’ils étaient dispersés dans l’environnement et de leur période (ou demi-vie) radioactive. Puis d’adapter les conteneurs et les sites de stockage en conséquence. A noter que la réutilisation du plutonium divise par 2 la masse des transuraniens ou actinides mineurs. Un pays qui déploie une industrie nucléaire doit adopter le cycle fermé pour ne laisser aux générations futures que des déchets dûment répertoriés suivant en cela le Plan National de Gestion des Déchets Radioactifs approuvé par les Parlementaires

(Source : extrait d’un rapport de http://www.sauvonsleclimat.org en cours sur la PLTECV)

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L’explication qui nous manque pour comprendre si le coût de l’électricité nucléaire augmente … ou en fait diminue régulièrement !

Comment contextualiser la déclaration récente « Le nucléaire coûtera de plus en plus cher en France » ?

Certain media répètent sans réflexion le constat, extrait du contexte, publié par la Cour des Comptes ici : qu’en est il en réalité ?

D’abord il faut rappeler que ce coût de production (par honneté elle aurait pu dire +16% en euros constants plutôt que. 20,6%) n’est pas égal au cout de l’électricité : le coût de production c’est 40% du prix de l’électricité. Reste: 40% de distribution et 20% d’impôts, taxes, CSPE,etc…

Ensuite, dire cela sans donner les clés de compréhension est une fausse vérité qu’un étudiant en économie détecte de suite.

Mis à part les 10 milliards post-Fukushima (il faudrait aussi considérer les dépenses correspondantes à faire pour réduire le risque Santé des centrales TAC brûlant du fuel, mais ça c’est mentalement pour le XXII° siècle..), ne restent que 45 milliards pour 58 réacteurs soit au bas mot un complément d’investissement de 20% pour chaque installation en moyenne: ça c’est le côté hausse.

Mais comme nous ne construisons pas assez de nouvelles tranches (un parc de 58 réacteurs amorti sur 60 ans correspond comptablement en moyenne à 1 tranche qui chaque année « sort » de sa période de remboursement du capital initial investi 30 ans plus tôt, c’est comme pour nous tous qui finissons juste de rembourser les emprunts de notre maison, notre trésorerie s’améliore subitement.
Or bien que Flamanville sera l’unique nouvelle tranche en 15 ans, au moins 4 anciennes tranches « sortent » chaque année courante en 2010-2020 et la réduction de charge d’amortissement l’emporte énormément sur la danseuse du Cotentin.
Donc en ce moment nous sommes en période de réduction très rapide des coûts annuel du nucléaire français, artificiel c’est vrai car résultant d’une carence des gouvernements envers l’intérêt du pays à prévoir au delà de l’échéance électorale suivante.

Si l’on décide de lisser les coûts sur 10-20 ans, d’un côté le coût d’installation (75% du coût du courant) monte en gros de 10 milliards pour Fukushima sur 58 tranches soit 0.15 milliards € par tranche coûtant en gros 4 Millions € par GW, ou 4% par rapport aux anciennes constructions, toutes choses restant égales par ailleurs. Mais comme leur durée de vie passe à 60 ans, théoriquement abaissant les coûts de 33%, on voit que la tendance en € constants est à la baisse, sans compter que l’expérience aidant d’autres réductions de coûts investissement + combustibles + exploitation en résultent sans tambour ni trompettes.

Il est clair que pour des journalistes ingnorants, tombant dans le panneau des professionnels de la désinformation comme Certains écologistes fondamentalistes, tirer à boulets rouges sur le Nuc leur donne de la copie et des primes de fin de mois, le tout pour cacher l’énormité des coûts réels et cachés des EnR s’accumulants sans bruit mais avec effets.

Mais comme les français sont plus matures, ils sont à 63% en faveur du Nuc et davantage chaque année…

Et ils ont raison.

Comme le rappelle Jean-Marc Jancovici sur France Info : http://www.franceinfo.fr/player/resource/476819-991117

« 8 réacteurs coutent 30 milliards €. L’Allemagne avoue avoir déjà dépensé 300 milliards € pour remplacer autant de production en EnR (facteur 10, pour les meilleurs spots et sans backup ou réseau, soit pour l’avenir un « facteur 20 à 40 »).

Sachant qu’une prolongation d’un réacteur coutera entre. 0,6 et 0,9 milliards d’euro, soit 7 milliards € pour 8 réacteurs, on gagne donc un facteur 4 en prolongeant nos centrales.

Encore faudra-t-il inciter nos présidents à augmenter un peu notre facture pour provisionner leur remplacement ultérieur par des EPR puis des surgénérateurs.

De quoi éviter de se ruiner en inutile EnR élec intermittente et rendre possible l’énorme investissement dans les énergies renouvelables chaleur et notre conversion à l’électrique, de quoi baisser de 80% à 50% la part du nucleaire dans les énergies décarbonées d’ici 2050. Le fameux et vertueux 50/50 avec les EnR !

C’est ça ou le FN au pouvoir dans les 20 ans … C’est l’économie qui rend possible la démocratie.

 

 

Pour en savoir plus sur les coûts de l’EPR comparé aux EnR : voir la n°48 ici sur le site « Quelques idées reçues sur l’énergie »

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Réfutation du point n°28 sur la transition énergétique du nouveau livre de Jacques Attali : « L’économie positive »

Jacques Attali a publié : « L’économie positive » :

 Livre interessant plein de bonnes idées, mais un point semble dangereux.

Réaction réac. d’un lecteur ? Pas sur…

http://livre.fnac.com/a6021849/Jacques-Attali-L-economie-positive

L’économie positive : ce serait  selon ce livre « ENR électriques décentralisés + l’hydrogène »

Pourquoi pas si ca marchait…  Coûts déments, dangers, …à coup sur la meilleure voie pour échouer ! alors qu’il existe d’autres scénario qui, eux, assureront une réelle transition énergétique : les fameux « DECARB » de la TE.

Exemple : #Négatep par l’ONG Sauvons Le Climat (www.sauvonsleclimat.org)

#Attali l’avoue d’ailleurs :   « c’est « croire à l’impossible » ?

Il n’en est pas à sa première maladresse sur la question du nucléaire. Volonté de faire rêver à bon compte, et à fuir les faits qui fâchent, quitte à sacrifier le principe de réalité ?

 

Qu’en dit Valentin #Przyluski, conseiller de #Montebourg et expert consulté pour ce livre ?  Il faudrait lui demander…

En effet, la décentralisation et la centralisation sont en fait complémentaires. Elles cohabiteront de facon harmonieuse si on en décide à temps. En aucun cas il n’est souhaitable écologiquement de déconcentrer à tout va.

Matières premières (métaux, béton,…) espace réquisitionné, dangers (incendies liés au PV, transports exceptionnels, infra-sons de l’éolien, intermettence fossile à 75%, risques pour la faune, délocalisation du carbone consommé,..), risque sur les emplois pérennes, tout plaide pour le discernement. Seules les ENR chaleur qui remplacent réellement les énergies fossiles méritent d’être développées largement et de facon décentralisée (PAC, biomasse, etc…)
 

Extraits du livre motivant cette présente critique :

   « Proposition n°28 : Encourager les énergies renouvelables »

 

« Des millions de foyers, des milliers de famille produisent déjà leur propre énergie et leur nombre croit à mesure que le cout des infrastructures diminue

Les grandes révolutions économiques de l’histoire adviennent quand des nouvelles technologies des communication convergent avec de nouveaux systèmes d’énergie

Selon Jeremy Rifkin, la troisième sera le fruit de l’association entre les énergies renouvelables et les technologies d’internet.

Ces deux systèmes décentralisés et collaboratifs sont régis par une logique de croissance non plus verticale et hiérarchisée mais latérale

L’industrie de demain sera ainsi axée sur les 5 piliers suivants :

1) L’essor des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectrique, la biomasse, la géothermie, l’énergie des vagues et des marées,

 

2) Le développement de la production de certaines de ces énergies (notamment éoliennes et solaires) au niveau de l’habitat individuel

D’où le projet de « 190 millions de centrales électriques en Europe »

 

3) La promotion de l’hydrogène pour aider au stockage de l’énergie produite de manière intermittente

 

4) Le recours à internet pour réguler les flux d’échanges énergétiques entre producteurs et consommateurs

 

5) La généralisation du véhicule électrique

 

Une déclaration du parlement européen relative à l’établissement d’une économie verte de l’hydrogène et d’une troisièmes révolution industrielle en Europe

Sur la base d’un partenariat avec les régions et les villes engagées, les PME et les organisations de la société civile témoigne de la prise conscience par l’Union européenne de ce changement de paradigme sectoriel

Les actions concrètes doivent à présent suivre.

La France accuse un retard criant par rapport à d’autres pays tels que le Danemark ou l’Allemagne qui ont su prendre le virage de ce troisième révolution industrielle.

 

Piste de travail et méthodologie : En France, la région Nord Pas de Calais fait figure de pionnière en matière de transition énergétique et de développement d’une économie post-carbone.

Cette initiative est porteuse de nombreuses potentialités notamment en matière de création d’emploi et de développement économique positif.

Il est temps aujourd’hui d’opérer  un changement d’échelle au niveau national.

 

[…]

2. Il est aussi nécessaire de mesurer les effets nuisibles de la culture du zéro risque.

L’approche microéconomique permettant d’analyser les comportements des acteurs est plus puissante pour faire changer les règles du jeu que les statistiques n’apportant pas de solution concrète

 

[…]

 

Au risque d’apparaitre comme un idéaliste, je reste persuadé que la seule facon de sortir de la crise actuelle n’est pas de faire du neuf avec du vieux

L’économie positive est avant tout un état d’esprit

Croire que c’est possible, ou plutôt quand les temps sont difficiles, croire à l’impossible. »

 

 

 

 

Tout est dit !

 

Commentaires sur le net :

 

http://www.pauljorion.com/blog/?p=52218

 

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221163782/economie-positive-fait-con

 

Le blog :

http://www.attali.com/livres/pour-une-economie-positive-groupe-de-reflexion-preside-par-jacques-attali

 

 

L’Europe de l’énergie, modèle allemand ou modèle franco-suédois ?

Alors que le CO2 croit beaucoup plus vite que prévu sur notre terre (400 ppm à Hawaï, record après 2 millions d’années…) et continue d’atteindre des niveaux alarmant sans que les gouvernement ne s’en émeuve réellement (cf. article des Echos ici) beaucoup se demandent comment l’Europe pourrait prendre en compte cette problématique du réchauffement climatique.

Première piste : la plaque de cuivre européenne.

L’étude Roadmap 2050 se propose d’investir 3 000 milliards d’euros pour transformer le continent en « plaque de cuivre » ENR avec un peu de nucléaire.  Seul problème : peu de cash disponible, et ROI non démontré car pas vraiment de « foisonnement » soleil et vent vu les anticyclones et dépressions atmosphériques observées sur le continent : quand cela souffle à Barcelone, cela ne souffle pas forcément à Copenhague… (sans parler des nouveaux besoins d’interconnexions peu surmontables).

Seconde piste : Negawatt.

Seul problème, les ENR sont très aléatoires, récemment elles produisent de moins en moins… (source Manicore). Cf. la chute du facteur de charge en Allemagne de 45% à 20% ! (courbe rouge)

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Et donc le fait est que ces ENR électriques gaspillent nos finances en ne faisant pas réellement baisser les fossiles (ils sont seulement passés de 70% à 60% du mix en 30 ans en Allemagne ! le début est-il le plus facile ?) mais faisant baisser seulement le nucléaire. Nul lobby de l’atome derrière ce constat, on n’aurait pas d’état d’âme pour ce dernier s’il ne représentait pas une importante partie de la solution pour l’éviction des fossiles…

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Troisième piste : Negatep

L’ONG Sauvons Le Climat, très en pointe sur les analyses énergétiques, s’est forgé une opinion sur le sujet : l’Allemagne, c’est beaucoup de Greenwashing électrique mais pas de réels progrès sur les énergies fossiles, à la différence de la Suède et de la France. Elle donne donc son avis lors du débat national, le DNTE (cliquer ici).

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Plusieurs modèles s’offrent donc à nous.

Doit-on basculer vers une Europe « Allemande », avec arrêt du nucléaire, importation massive de gaz russe et installations généralisée d’éoliennes et de photovoltaïque ? Et bien, nous, au RESSEC, nous répondons non ! (Comme  ici Ulrich Beck !) car nous considérons que ce choix serait catastrophique pour l’Europe. Très onéreux en période de crise, périlleux pour l’indépendance nationale, le climat, la vulnérabilité économique et sociale.

C’est pourquoi Sauvons le Climat propose son scénario, comme compromis raisonnable : Negatep. (cousin moins vertueux mais plus réaliste que notre scénario idéal :  RESSEC 2050 ici !)

En effet, seul un couple ENR chaleur + l’électricité (hydroélectrique, nucléaire et solaire à concentration au sud) largement étendue à toute l’économie parait réellement prometteur, en parallèle de fortes économies d’énergie (-20% malgré l’augmentation de la population française) d’ici 2025.

La presse française, tombée dans la pensée unique du lobby vert.

Comme dit JM Jancovici : « En effet, à écouter les politiques et (beaucoup de) journalistes réunis, l’Allemagne nous montre le chemin vers un avenir tout en renouvelables. Ca c’est la théorie, mais que disent les chiffres ? » (Voir Manicore : cliquer ici) :

Le contraire ! si on suit leur lubies, les fossiles ne baisseront pas réellement vu leur intermittence sans stockage.

En effet, tous ces commentateurs s’expriment sans connaitre réellement les modèles techniques et économiques complexes qui les sous-tendent.

Ne serait-ce que la composition d’une facture EDF…!

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ou celle de la CSPE :

– EnR : 58,8% (en très forte hausse);

– Cogénération : 10,3% (en baisse, mais bientôt partiellement renflouée par une “prime de capacité”, à l’instar de Landivisiau);

ZNI : 27,9% (en hausse continue);(Zones Non Interconnectées au réseau métropolitain continental (soit DOM, Corse et îles bretonnes)

– Disposition sociales (c-à-d Tarif de Première Nécessité et Fonds de Solidarité Logement) : seulement 2,8% !

L’un de ces journalistes est Guillaume DUVAL, rédacteur en chef d’Alternatives Economiques et auteur d’un brillant ouvrage : « Le modèle allemand, au delà des mythes« .

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Malgré sa clairvoyance sur la situation outre-Rhin, il tombe souvent avec son journal dans le bien-pensant sans nuance, que la presse adopte pour glaner quelques financements verts et pour ne pas briser les rêves de ses trop rares lecteurs : la réalité n’est pas vendeuse, masquons là quitte à encourager une crise majeure et le basculement de l’Europe dans le fascisme (exemple d’article peu réaliste ici).

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Sa participation à un débat organisé le 11 juin 2013 par l’association In Vivo à Boulogne Billancourt a donné quelques clés qu’on peut écouter ici sur la situation économique.

Mais la conclusion raisonnable qu’on attendait n’en est pas tirée. Il imagine « investir quelques milliers de milliards d’euros pour la transition énergétique ». Oui, mais chaque euro compte et plutôt que 1 300 milliards pour sortir du nucléaire en France, on doit choisir d’investir dans un ROI avéré : 600 milliards dans un duo ENR chaleur + nucléaire / solaire concentration pour tarir nos importations fossiles et rendre enfin résiliente notre société capitaliste. Passer de 20% d’énergie nucléaire à 50% d’ici 2050 est l’objectif prioritaire. Car non, le prix de l’électricité ne croitra pas autant que celui des fossiles si on s’y prend bien.

Comme renchérit la Revue Passages  « Les dépenses d’énergie représentent une ponction très importante sur les ressources des entreprises comme sur celles des particuliers. Elles ont atteint, en 2011, 3.1% du PIB alors qu’elles ne représentaient que 1% dans les années 1990. De nouvelles hausses sont à craindre au cours des prochaines années malgré le ralentissement économique mondial. La compétitivité de nos entreprises est en péril ; beaucoup de citoyens ont atteint le seuil de l’insupportable et se retrouvent en  situation de précarité. Le commerce extérieur est dramatiquement impacté avec un déficit de 69.6 Md € en 2011 dont 62.4 Md imputables à la facture énergétique et 30 Md aux seuls achats de produits pétroliers pour le secteur des transports. »

Si le rêve de Guillaume Duval d’un « service public européenne de la conversion écologique » qui piloterait opérationnellement une transition énergétique de décarbonisation volontariste partout en Europe est très intéressante et prometteuse, reste donc à voir quel mix serait choisi et quels lobbies serait servis en premier vu l’intérêt collectif. Les ENR chaleur pour remplacer fioul et gaz et l’écologique nucléaire ? ou malheureusement plus probablement les ENR électriques intermittentes importées et directement et indirectement souvent polluantes, deux fois plus chères que le nucléaire et nécessitant un backup gaz ou charbon à 75% de sa production ? Devinez.

Si l’Allemagne revient sur son arret du nucléaire, casus belli isolationniste annulant les fondements de l’Europe depuis la communauté du charbon et de l’acier, il est souhaitable effectivement que, à l’instar de la Californie qui supplée à la précarité de la Louisiane, l’Allemagne s’engage vers une péréquation grecque. De toute façon, c’est probablement au pied du mur du fascisme émergeant que l’Europe s’empressera de promulguer son fédéralisme…

FACT CHECKING

Pour aller dans le détail, son chapitre consacré à l’énergie dans son livre « Made in Germany » énumère à notre avis quelques manques de nuance que nous nous proposerons de relever :

D’abord faire croire que les ENR électriques peuvent toutes seules, sans stockage intégral de l’énergie, répondre aux besoins à venir, « contrairement au nucléaire dont personne ne veut ». (sic, demandez aux anglais, et aux autres, et même aux japonais…! Fukushima étant une preuve de plus du caractère acceptable des risques les plus improbables au regard des alternatives fossiles.)

Le tableau ci dessous donne un premier indice : les prix (transports, subventions, autant de critères rédhibitoires à prendre en compte).

tableau prix energie allemagne france espagne

Ensuite énoncer quelques vérités isolées, toujours à décharge et rarement à charge, et surtout non mises en perspectives :

FACT CHECKING A PROPOS DE CE LIVRE  (les propos sont cités en italique et gras ci dessous)

A partir de la page 89 :

1)       A NUANCER : “Les Allemands sont plus « écolos” que les Français, c’est une affaire entendue”

C’est surement vrai pour les individus.

Mais les français ne produisent que 6 tonnes de CO2 par individu par an alors que l’Allemagne est proche des 10 tonnes : + 62% !

Donc pour la pollution de l’air et du sol liés aux fossiles : la France est bien plus vertueuse que l’Allemagne

(Autre exemple : le lobbying sur la règlementation chimique REACH est bien moins écologiste en Allemagne qu’en France.)

Voir aussi : Une analyse du nucléaire civil en Allemagne :

http://www.infoguerre.fr/documents/dossier_nucleaire.pdf

2)      FAUSSE VERITE : “Les contraintes complémentaires que les Allemands se sont imposées depuis trente ans dans ces domaines sont un des ressorts essentiels du rebond actuel de l’industrie allemande.”

Cela reste à démontrer vu les surcouts de l’électricité affichés plus haut, l’industrie serait au contraire plus dynamique sans ces contraintes. Tout en devenant moins délétère pour l’environnement car le statut quo est insupportable vu le niveau de pollution constaté. Et les faillites du solaires démontrent le contraire.

Et socialement c’est injuste : La différence de prix de l’électricité vaut surtout pour les ménages. Pour les industriels, le différentiel Allemagne /France est faible grace à la distortion volontaire des prix. Bruxelles vient d’ouvrir une enquête pour concurrence déloyale… A suivre.

3)      A NUANCER : “bien que l’Allemagne soit désormais un pays où l’industrie pèse deux fois plus qu’en France dans la production de richesse, l’intensité énergétique de son PIB, c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessitée pour produire un euro de richesse, est inférieure à celle de la France : 138 kilos d’équivalent pétrole pour 1000 euros contre 143 en France en 2009, selon les données rassemblées par Global Chance. (cahier n°30. Nov 2011 www.global-chance.org ) “

Il faudrait analyser plus finement cette composition du PIB et les coefficients retenus (l’énergie primaire fausse la comparaison pour le nucléaire) Et voir si l’assiette est comparable :

En effet : “En France, la productivité énergétique finale s’est accrue en moyenne de 1,1%/an entre 1990 et 2004, contre seulement 0,6%/an au niveau primaire, du fait du rôle croissant du nucléaire dans la production d’électricité.”

De plus la presse rappelle :

« le poids de l’immobilier (20%) dans le PIB de la France est bien plus important qu’en Allemagne et l’évolution des prix immobilier ne fait qu’accroitre cet écart. »

Il faut aussi ajouter les spécificités de chaque pays dans le calcul du PIB comme celui de la France qui inclut dans le calcul du PIB des loyers fictifs comme avantage en nature quand vous êtes propriétaire de votre logement.

4)       Cette année là, chaque Allemand a consommé en moyenne 3,84 tonnes d’équivalent pétrole d’énergie contre 4,05 pour un Français, soit un écart de 5% bien que le climat soit sensiblement plus défavorable outre-Rhin.”

Oui. Le fait que le climat soit plus rude en Allemagne les a conduit à bien isoler leurs maisons, alors que dans de nombreuses provinces françaises, on ne se chauffait pas avant-guerre. Mais il y a sophisme ! contrairement à ce qui tout le monde dit « l’énergie qu’on ne consomme pas n’est pas forcément la moins chère » ! mieux vaut chauffer à l’électricité un logement assez bien isolé, que le chauffer au gaz. L’isolation était chère, elle doit être réservée aux passoires énergétiques. La production massive et bon marché est une partie de la solution, évitant de tout miser sur une isolation généralisée inatteignable.

5)      FAUSSE VERITE : “Nous gaspillons allègrement [l’électricité] :

« dans le secteur résidentiel, chaque francais consommait en moyenne en 2009 2 553 kWh d’électricité contre 1 692 pour un Allemand, 50% de plus (et encore 27% si on ne tient pas compte du chauffage électrique plus répandu en France…)”

Quel gaspillage ? on importe moins de gaz russe, c’est tout ! L’électricité en France est vertueuse (bien plus propre, et utile pour la précarité énergétique) et on doit en consommer d’avantage si elle se substitue aux fossiles et si l’isolation progresse raisonnablement.

6)       FAUX SOUS ENTENDU : “La situation est analogue dans le tertiaire avec une consommation d’électricité supérieure en France de 36% quand on la ramène au nombre d’habitants”

Cela ne signifie rien puisque cette consommation se substitue aux fossiles, elle est donc vertueuse contrairement à ces affirmations. Idéologie, quand tu nous tiens…

8)       ILLUSION : “Du coté de la production d’énergie renouvelable, les écarts qui se sont creusés sont impressionnants : en 2010, l’Allemagne disposait de 17 fois plus de puissance photovoltaïque installée qu’en France, de 5 fois plus de solaire thermique, produisait 16 fois plus de biogaz, avait installé 1,5 fois plus de pompes à chaleur.”

 La puissance installée du PV / éolien n’est pas une fin en soi si elle encourage des énergies fossiles en backup. Surtout si les panneaux sont produits en Chine avec du charbon (mais sous licences allemandes juteuses…)

Avec la même puissance installée en éolien+PV que la France en nucléaire, l’Allemagne ne produit que 22% d’électricité décarbonée, et la France plus de 90%, en intégrant l’hydroélectrique dans les 2 pays ! Où est le bug M. Duval 😉  !

9)       FAUSSE VERITE : “Il faut dire que la France est une bien mauvaise référence dans ces domaines : elle est le seul pays d’Europe où la part de l’électricité produite à partir de sources renouvelables soit inférieure aujourd’hui à ce qu’elle était au début des années 1990 et elle est aussi, avec le Royaume Uni le pays d’Europe le plus éloigné des objectifs qu’il a promis d’atteindre en 2020 en terme d’énergie en provenance de sources renouvelables.”

Les objectifs fixés à l’Allemagne par l’Europe sont de –21% mais de 0% en France vu ses succès passés (sources ici). Ce n’est pas honnete de ne pas le citer. La France avait une grande avance sur l’Allemagne (12% au lien de 4% en 1991), les progrès sont donc plus spectaculaires. Mais seule la fin justifie les moyens. Ici, aucune vision stratégique des finalités et des résultats.

Et l’énergie renouvelable n’est pas un objectif en soi vis-à-vis du climat, ce qui compte, c’est la part d’énergie décarbonée. La biomasse est renouvelable, mais les centrales allemandes à bois consomment en fait du bois d’importation d’autres continents dont ils contribuent à la déforestation (voir l’émission de ARTE sur les arnaques à l’énergie verte).

10)   FAUSSE VERITE : P 98 : “Un des problèmes centraux que pose le nucléaire civil reste bien l’usage potentiellement militaire, ou terroriste, que l’on peut faire des technologies et des matériaux en usage dans la production d’énergie. On s’en rend bien compte en Iran et on a bien failli le voir en Irak et en Libye. “

95% des pays ont développé la bombe sans nucléaire civil (Israël, Corée du Nord, etc…). Point besoin de nucléaire civil.

Et on doit rappeler que le développement économique vertueux apaise les tensions internationales et rend possible la détente et le désarmement collectif.

Les pays dotés de nucléaire civil sont contrôlés étroitement par l’AIEA. Ceci deviendra coercitif avec le temps.

Et les filières industrielles sont rigoureusement segmentées pour éviter la propagation de connaissances dangereuses.

Il n’est point besoin de nucléaire pour faire du terrorisme : un couteau suffit, sinon un avion ! Les attaques cybernétiques sont aussi à la mode.

La sécurité dans le nucléaire dissuade les terroristes qui se tournent vers d’autres ressources (engrais nitratés, par exemple).

Les visites de Greenpeace dans les centrales nucléaire hors de l’enceinte en béton ne prouvent aucunement que des dégats importants peuvent y être causés pour l’humanité, contrairement aux sabotages des puits de pétrole et de gaz.


11)   FAUSSE VERITE : “De ce fait, le nucléaire civil est, reste et restera une technologie qui ne peut être mise en œuvre que dans un cadre très controlé par un Etat central fort, exerçant une surveillance policière constante sur et autour de toutes les installations et de tous les maillons de la chaine. Et cela dans un contexte d’une organisation elle-meme contralisées et étatisée du système électrique.”

L’énergie éolienne est tout autant centralisée dans son exploitation même si la source ne l’est pas. Les alternatives fossiles sont autant, voir davantage militarisées et provoquent bien davantage de guerres, trafic d’armes, corruption et morts.

Cet argument est donc réfutable. (cf. l’attaque du site algérien de production de gaz). Il joue sur les réflexes libertaires des individus : « ma soumission à un ordre républicain, exercé par le biais de la police, est une atteinte à ma liberté… » N’y a t il pas un équilibre à trouver entre sécurité et liberté ? Vision adolescente du monde ? L’alternative implique quel coût à payer ?

D’un point de vue géopolitique, le nucléaire est même très favorable car notre dépendance à un pays comme la Russie est bien plus faible :

La France s’approvisionne tout à la fois en Algérie, aux Pays-Bas, en Norvège et en Russie (15% environ pour ce dernier pays), l’Allemagne dépend elle à environ 50%, de la Russie.

Ainsi, l’Allemagne est très sensible à la reprise de consommation de fossiles cf. schéma ci dessous.

resilience énergie allemagne france

Source : référence du site

12)   FAUSSE VERITE : “Davantage encore que les arguments à proprement parler environnementaux, notamment ceux concernant les déchets radioactifs dangereux pendant des milliers d’années dont on ne sait pas quoi faire, c’est cela surtout que la plupart des Allemands ne supportent pas : le nucléaire implique nécessairement le règne de l’étatisme dans la sphère énergétique.Or pour nos voisins, l’étatisme, surtout dans des domaines à fortes potentialités militaires, porte un risque majeur : celui du retour aux folies du XX siècle.”

Le cycle de gestion des déchets est désormais bien maitrisé. Le projet CIGEO à Bures en est la preuve (après Soulaisne et Morvilliers)

Les matières fissiles prélevées dans le sol y sont réintroduites vitrifiées et elles ne seront pas dangereuse quand elles viendront à se décomposer dans quelques dizaines de milliers d’années. La population ne hiérarchise pas facilement les dangers et ignore la composition de Gaïa, la facon dont la nature régule ses matières. Cf. l’exemple du réacteur naturel d’Oklo en Afrique. (Source ici)

Le traitement et recyclage de l’uranium irradié et du plutonium relèvent de la politique française de réutilisation énergétique des déchets, comme pour le traitement des déchets agricoles et ménagers. Les Allemands ont arrêté le retraitement et laisseront le combustible usé (U et Pu) à la charge des générations futures.

13)  UNE VERITE A RAPPELER AUX VERTS : Dans un autre domaine, l’Allemagne recyclait en 2009 73% de ses déchets d’emballage contre 56% seulement en France. “

Oui, la France doit apparemment progresser.

A Marseille, où après 100 ans de pollution de la Crau a été réalisée dans le zone de Fos l’installation de traitement des déchets ménagers la plus moderne d’Europe, les Verts s’opposaient encore une fois au projet

Allez comprendre.

RESSEC 2050 : la future transition énergétique socialiste

ressec graph

Alors que notre président de la République avait décidé d’impulser une prise de conscience à propos des gaspillages énergétiques en affichant une volonté politique de diminuer ce qui semblait le plus aisé : l’énergie nucléaire, satisfaisant ainsi son allié électoral Vert, un point parmi ses 60 propositions mérite désormais d’être amendé par soucis de réalisme, abandonnant les idéologies et illusions d’un monde sans contrainte : celui de l’énergie.

C’est pourquoi, loin de professer dans le flou sur les objectifs de diminution des énergies carbonées ou une baisse arbitraire de l’énergie nucléaire de moins 33% sans réelle alternative convaincante, le RESSEC a décidé d’apporter sa contribution au DNTE (Débat National pour la Transition Écologique) et de concevoir un contre-projet davantage inspiré des thèses de l’écologie socialiste :

le scénario RESSEC 2050, pour une transition énergétique socialiste.

Exclusif : Le PDF et XLS  à télécharger ici pour tout savoir sur le meilleur mix énergétique !

Première version disponible, cette publication du 29/04/2013 axe sa présentation sur des graphiques simples factuels dégageant plusieurs priorités :

– Trouver la meilleure probabilité d’épargner les victimes des nuisances écologiques, économiques et géopolitiques réelles de l’énergie : un financement réaliste et vertueux qui éliminera progressivement pétrole, gaz et charbon en France puis en Europe,

– D’abord isoler les logements jusqu’au seuil de rentabilité (10 milliards d’€ / an)

– Donner la priorité absolue aux énergies renouvelables lorsqu’elles sont soutenables : le solaire à concentration dans le sud et la production de chaleur (cogénération, solaire thermique, pompes à chaleur, biomasse, géothermie, …)

– Enfin produire sans tabou et massivement de l’électricité avec l’énergie non intermittente la plus disponible et la moins sale : le nouveau nucléaire EPR (puis en 2040 la génération 4) vu les solutions enfin trouvées pour la sécurité, le démantèlement et les déchets.

Bénéfices :

une santé en hausse pour des millions de citoyens engendré par l’usage massif des VE (véhicules électriques) et une prudence sur le chauffage au bois, soit une bonne partie des 50 000 morts prématurées par an évités rien qu’en France par la baisse rapide des micro-particules dans l’air (transport, chauffage) !

– des créations d’emplois réalistes et Made in France (1 000 000 au plus fort des investissements) et une meilleurs résilience de la population face à la fracture énergétique grandissante,

– une diminution non pas par 4 mais par 10 des émissions de gaz à effets de serre (principalement le CO2).

– une chute rapide de la facture énergétique (69 milliards d’euros sur notre balance commerciale chaque année, dont 23 rien que pour le transport fossile)

– une dette résorbée et des exportations grandissantes des quantités d’électricité, remplaçant un peu celle produite par le charbon ou le gaz, et générant des rentrées de devise très appréciables.

Bonne lecture !

 

Références : contributions parfois issues du scénario « NEGATEP, la transition énergétique par « www.SauvonsLeClimat.org « )

Fermeture de la Centrale de Fesseheim : le PS ne doit pas s’égarer à suivre les Verts

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Alors que l’Express s’amuse des impertinences des Verts face aux ambigüités politiques de certains socialistes, on peut lire   « Nucléaire: les Verts surveillent François Hollande« …

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nucleaire-les-verts-surveillent-francois-hollande_1231429.html

Voici une petite tribune en réaction à cet article :

Baupin et Mamère ne savent ni compter ni raisonner, ou alors font semblant d’ignorer le principal :

En effet Fessenheim , d’ici 2017,  date où ils souhaiteraient la voir fermée, va rapporter beaucoup plus d’argent que l’on n’en va dépenser pour améliorer sa sûreté .

 

Cette dépense est en effet couverte par le chiffre d’affaires de quelques semaines de fonctionnement.

Par ailleurs, pendant cette période de sursis de quatre ans qu’il lui accordent avec le Président, il serait vraiment dommage pour les populations qu’ils prétendent représenter et protéger  que sa sûreté ne soit pas encore améliorée et assurée par quelques travaux dont le coût est cent fois couvert par les recettes  des quatre années de sursis .

 

Ces gens sont incohérents, car les bénéfices de quatre ans d’exploitation permettront bien plus d’investissements souhaités dans la transition énergétique, cent fois plus si on y consacrait tout, que l’économie minime faite en arrêtant les travaux d’amélioration de la sûreté.

Décidément , nous avons à l’Assemblée des représentants qui, par idéologie, mettent en danger leurs électeurs en ne les protégeant pas contre les accidents qu’ils prétendent vouloir éviter tout en préférant ne rien faire pour les prévenir. Quel bel exemple !

 

Du factuel : L’impact sur l’économie nationale.

Fessenheim a du coûter 20 milliards de francs 1976, soit 3 milliards d€.

Elle a bénéficié de l’amortissement sur une période de trente ans jusqu’au changement de règle pour passer à 40 ans en 2 000.

Il restait donc 7 ans d’amortissement en 2 000 qui sont étalés désormais sur la période 2 000 à 2017.

Autant dire que le poids des amortissements de la centrale sur son compte d’exploitation est très faible.

Elle rapporte 400 millions d€ par an sur l’EBITDA d’EDF. Le coût des travaux de génie civil pour épaissir le béton sacrificiel

et ceux pour constituer une source froide ultime ne sont pas significatifs.

D’après les informations en ma possession, les investissements à faire sont de l’ordre de 36 millions d’euros.

D’après une approche simpliste, j’avais supposé que son arrêt occasionnerait une perte pour l’économie nationale de 2 milliards d’euros.

En réalité c’est bien plus si l’on fait le calcul par les TWh de remplacement à partir des éoliennes offshore et de CCG avec le prix du gaz même s’il est appelé à baisser ce dont je doute.

Mais on peut faire ce calcul pour les 22 unités supplémentaires si on les arrêtait d’ici 2025 ce qui donnerait sur la base de 2 milliards d’euros de Fessenheim, un total de plus de 24 milliards d’euros.
Sur un période de 9 ans, 2106 à 2025, la France mettrait ainsi à la poubelle un grand minimum de 3 milliards d’euros par an.

Notre situation économique est dramatique et nous l’aggraverions à ce point pour faire plaisir à un parti EELV qui se moque éperdument de la menace majeure que représentent les Gaz à effet de serre ? J’ajoute que remplacer du nucléaire par des centrales à Cycle Combiné Gaz (CCG) a un impact considérable sur l’emploi.

Dans le premier cas, toute la valeur ajoutée est réalisée en France. Dans le 2ème cas, c’est tout le contraire.

Ce n’est pas pour rien qu’une centrale comprenant 4 CCG de 450 MW, fonctionne avec 40 à 50 personnes sur le site et personne à l’extérieur ;

Pour Fessenheim, c’est 1 000 personnes sur le site, 800 EDF et 200 prestataires permanents plus tout ce qui a trait au cycle du combustible et aux interventions sur les matériels lors des révisions.

Là aussi, la France se séparerait d’environ 20 000 agents hautement qualifiés et toute la chaîne de formation que cela suppose.

 

Bien sur EELV rétorquera que le risque de 430 milliards d’euros par accident pèse plus lourd. Mais vu sa très faible probabilité (filtres efficaces et confinement du béton, sans nier son danger, relativement faible impact autre que psychique en cas de contamination inférieure à 100 mSv) et l’absence d’alternative (le pétrole fera 1000 fois plus de morts, et les ENR électricité intermittentes + stockage sont hors de prix, et dramatiques pour l’économie francaise)

c’est une technologie qui doit être développée à parité avec les ENR chaleur.

Raison de plus pour ne pas lésiner sur la sécurité déjà très élevée (force d’intervention rapide, renforcement du capital humain, accélération de la généralisation des EPR, 10 fois plus surs encore).

Certains parlent meme d’un impact financier de 12 milliards d’euros tout confondu. Donc si l’ASN a le moindre doute sur la sécurité, arretons-là à n’importe quel prix, sinon dispensons-nous en.

D., Y., J.

Signez la pétition ici :

http://www.mesopinions.com/petition/politique/fermeture-cnpe-fessenheim/1192

Lancement du « Réseau des écologistes socialistes pour la sortie des énergies carbonées » (RESSEC)

Vous êtes sympathisant ou militant socialiste ? ou simplement de gauche et convaincu que la priorité est de sortir des énergies carbonnées ?

Alors rejoignez nous nombreux pour dialoguer entre nous sur le groupe Facebook (groupe restreint).
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Pour des échanges par mail : le mode liste de diffusion Google : Page d’accueil pour demander l’inscription : http://groups.google.com/group/ressec?hl=fr

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Coopol : http://www.lacoopol.fr/groupe/reseau-des-ecologistes-socialistes-pour-la-sortiedes-
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