« Réaction suite à l’article de Bruno Rebelle dans Le Monde le 19 juillet 2013 :
Réponse de socialistes atterrés 😉
M. Rebelle, ne confondez pas vos désirs avec la réalité.
Votre hypocrisie ne trompe personne. Les lecteurs avisés ne seront pas dupes de votre fausse naïveté.
A propos de vos allégations : « …[des] experts [mandatés par le MEDEF], ont expliqué que pour tenir cet objectif il faudrait réduire [notre consommation] de 50 % » :
Mensonge bien sûr.
Le Medef comme la CGT ne changent pas d’avis, c’est EELV et leurs amis du lobby renouvelable électrique qui cherchent à passer en force comme ils l’ont planifié depuis le début…
…, ceci pour capter dans le privé les milliards que le lobby public souhaite investir dans les énergies les plus propres.
Et ceci avec l’aval actuel du PS.
En fait, la caricature que vous faites de vos adversaires est risible. Et quelle ingratitude pour ceux qui vous nourrissent. Leur sincérité écologique est tout autre que celle de vos dires.
Et elle n’est pas l’apanage des Verts. Oui les économies et l’environnement sont aussi notre priorité chez les socialistes si vous en doutiez.
Mais ce DNTE, où les académies scientifiques et certaines ONG qui parlent vrai ont été soigneusement écartées, est biaisé. (Voir :
ici)
Les scénarios fantaisistes et incantatoires d’EELV y prétendent, sans le début d’une preuve, diviser la consommation par 2 et créer de nombreux emplois durables avec des ENR intermittentes importées pour produire une électricité dont on dispose déjà,
ouvrant une brèche (durable !) au gaz russe tout en gaspillant de précieuses subventions étatiques. Bravo…
Produire moins pour consolider notre modèle social, poursuivre le statut quo sur les fossiles en n’engageant rien d’efficace faute de solvabilité, quel programme.
Ces dangereux scénarios sont totalement réfutés par les experts compétents (voir les critiques adressées à Negawatt, Greenpeace ou l’Ademe) mais font toujours illusion. Plus c’est gros plus ca passe. (Voir, notamment,
ici).
La CGT et le Medef seront beaucoup plus écologistes qu’EELV en engageant le 4eme scénario dit « décarboné » (voir
ici) ; et ceci sans une seule centrale de plus (remplacement par des réacteurs plus surs et modernes), et en ambitionnant déjà 20% de réduction de la consommation croissance comprise, tout en se redéployant sur l’électricité aux dépends du pétrole/gaz/charbon.
Et ceci en bénéficiant d’une pollution très bien maitrisée car efficacement confinée,
contrairement aux alternatives où notre complicité passive assassine chaque jour des milliers de citoyens quoi qu’on en dise.
Sauf blocage incompréhensible, la France pourra donc sauver son modèle social en finançant l’isolation, l’efficience, la conversion industrielle grâce aux 1 000 milliards de bénéfices nets engendrés par une meilleure compétitivité, des exportations d’électricité et des moindres importations de fossiles, quand nos voisins feront la dure expérience d’une flambée du pétrole et du gaz à la moindre tension internationale ou de relance économique mondiale.
Changer pour changer sans horizon raisonné, c’est le propre d’irresponsables naïfs ou malhonnêtes.
L’énergie fossile française qui, il faut le rappeler, représente 70% du total, ne peut être réduite à 20% que si l’électricité et les ENR (principalement de chaleur) parviennent chacune à environ 40% de l’énergie finale en France d’ici 2050.
Au sein de ce mix, les 80% d’électricité nucléaire, durement acquis par nos ainés, sont donc un atout à préserver comme la prunelle de nos yeux plutôt qu’à diminuer. Et les couts relatifs et les risques associés ne sont absolument pas inquiétants contrairement aux allégations des Verts.
Soyons clair, c’est notre unique chance de s’en sortir vu les conditions de la mondialisation et la capacité de la société à évoluer sans souffrances excessives.
Effectivement, décidons de notre avenir, pour ne pas subir !
Heureusement, des socialistes réalistes, majorité peu bruyante, se mobilisent.
JP Brette, porte parole du RESSEC.