Les climatosceptiques sont intéressants en ce qu’ils témoignent des biais cognitifs ainsi révélés au grand jour.
D’abord il y a les « inconscients » : ceux qui, refusant le nucléaire ainsi que sa cogénération, même lorsqu’il sera bientôt durable, les barrages, le chauffage et la voiture électrique, acceptent donc de prendre le risque de dépasser 2,5 degrés de réchauffement en 2100. Leur optimisme excessif atteste qu’ils sous-estiment le danger et donc les moyens à mobiliser. Et alors qu’ils récusent les méthodes des climatosceptiques pure souche, ils mobilisent en fait les mêmes stratégies cognitives : sidérés par une peur excessive du nucléaire et de tout faible risque concentré, il rebondissent indéfiniment sur des arguments spécieux (vu les alternatives 100 fois plus dangereuses pour l’Homme et la biodiversité, sans décroissance abyssale): comme la crainte irraisonnée de l’enfouissement des matières légèrement radioactives et vitrifiées, la soi disant probable prolifération, les pseudos coûts cachés ou la crainte surestimée des effets des accidents.
Et puis il y a les climatosceptiques « conscients ». Qui refusent de rejoindre le consensus des 97% de scientifiques qui affirment que le risque est très probablement élevé.
Leur argumentation est souvent factice comme l’explique ici un membre du GIEC et tient également d’un égarement psychologique :
http://www.sauvonsleclimat.org/climat-22-contre-verites-qui-exasperent/
Dernier exemple en date d’argument qui s’écroule : le soleil est bien innocent des grands facteurs de réchauffement brutal à l’échelle de la planète (facteur 100 par rapports au passé) :
Cf l’article en anglais :
Corrected sunspot history suggests climate change not due to natural solar trends
Traduction par l’ONG Sauvons Le Climat:
« Le nombre de taches solaires, la plus longue expérience scientifique
toujours en cours, est un outil crucial dans l’étude de la dynamo
solaire, de temps spatial et du changement climatique. Il a maintenant
été recalibré et montre une histoire cohérente de l’activité solaire au
cours des siècles passés. Le nouveau jeu de données ne manifeste aucune
tendance croissante à long terme de l’activité solaire depuis 1700 comme
il était indiqué précédemment. Ceci suggère que l’accroissement de la
température globale depuis la révolution industrielle ne peut pas être
attribué à un accroissement de l’activité solaire. »